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23 Apr

Le Barca ne leur a laissé aucune chance

Publié par Jérémie Brun

Le Barca ne leur a laissé aucune chance

Le FC Barcelone s’est tranquillement qualifié en demi-finale mardi soir au Camp Nou face au Paris-Saint-Germain (2-0) grâce à un doublé de Neymar, déjà buteur à l’aller. Le Barca se qualifie pour le dernier carré de la Ligue des Champions pour la huitième fois en dix ans, alors que Paris s’arrête pour la troisième fois consécutive en quarts de finale, et n’a jamais été aussi loin de l’exploit.

Largement battu au match aller au Parc des Princes (1-3) avec une équipe peu compétitive, surtout au milieu de terrain, le PSG n’avait strictement rien à perdre mardi soir au Nou Camp. Privé de Thiago Silva, blessé au match aller, Laurent Blanc a cependant bénéficié des retours respectifs d’Ibrahimovic et de Verratti. L’entraîneur n’a pas changé de schéma tactique et a de nouveau lancé un 4-3-3, mais cette fois en alignant deux pointes (Cavani et Ibrahimovic) et Pastore en soutien. Du côté du Barca, Luis Enrique n’a pris aucun risque et a aligné l’équipe type, avec Busquets-Rakitic-Iniesta au milieu et Messi-Neymar-Suarez en attaque.

Le début du match ne nous offre pas un grand spectacle, et Paris ne semble pas avoir envie de pousser le Barca dans ses derniers retranchements. Mais comme c’est souvent le cas dans cette compétition, il suffit d’un exploit individuel pour débloquer un match. A la 14ème minute, Andrés Iniesta part de son camp balle au pied et s’amuse avec Cabaye, Cavani et Verratti avant de délivrer un caviar à Neymar, qui ouvre le score après avoir dribblé Sirigu. C’est finalement trop facile pour le Barca qui continue de presser un PSG asphyxié, et qui va craquer à la 29ème minute pour la deuxième fois. Sur un énième ballon volé par Luis Suarez, Dani Alves trouve Neymar d’un centre pied gauche. Laissé seul au point de pénalty, le Brésilien inscrit le deuxième but du Barca et par la même occasion son cinquième but face au PSG en Ligue des Champions, en quatre matchs.

Si le PSG avait déjà peu de chances au coup d’envoi de se qualifier, elles ont été réduites à néant au bout de trente minutes de jeu. A la mi-temps, Luis Enrique se paie même le luxe de sortir Iniesta, qui revient de blessure, pour faire entrer Xavi. En deuxième période, Paris ne réagit pas, ou seulement par à-coup, ce qui est trop peu pour gêner un FC Barcelone bien en place, et qui continue de faire tourner en sortant Busquets à l’heure de jeu pour faire entrer Sergi Roberto. Sans y croire vraiment, Laurent Blanc lance Lucas, Lavezzi et Rabiot, et les Parisiens ne parviennent pas à marquer malgré quelques bonnes situations de buts, à l’image de la frappe ratée de Marco Verratti en fin de match, seul aux 18 mètres.

C’est finalement dans la plus grande des logiques que le Barca se qualifie pour le dernier carré en battant le PSG 5-1 sur l’ensemble des deux matchs. Certes, les Parisiens ont payés chers les nombreuses absences à l’aller et n’avaient que 2% de chance de qualification après la défaite 1-3 au Parc des Princes, mais les hommes de Laurent Blanc sont aussi tombés sur un Barca solide et réaliste. Cette victoire offre un record anecdotique (ou pas) à Luis Enrique, qui signe le meilleur début de l’histoire pour un entraîneur du Barca avec 41 victoires en 50 matchs, soit quatre de plus qu’un certain Pep Guardiola.

Les notes :

Ter Stegen (6) : D’un calme impressionnant. Il est le gardien qui fait le plus de passe au pied en Ligue des Champions cette saison. Précieux dans ses sorties, dans ses relances et dans ses interventions, l’Allemand montre qu’il a les épaules pour être gardien au FC Barcelone. Impeccable.

Dani Alves (6,5) : Il centre mieux du gauche que du droit. Blague à part, le latéral brésilien a fait un match solide et nous a gratifié d’une belle passe décisive sur le second but de Neymar. Présent dans le pressing et précis techniquement, il a aussi joué juste, ce qui est rare chez lui, qui se complique très souvent la vie.

Piqué (6) : Dans un fauteuil. Le défenseur catalan n’a pas eu beaucoup de travail, mais le peu qu’il ait eu à faire, il l’a bien fait. Mettons de côté les dégagements ratés, Piqué enchaîne les bons matchs, et c’est une bonne nouvelle pour le Barca.

Mascherano (7) : Jamais rassasié. Le tout-terrain argentin a encore fait un gros match. Toujours dans l’anticipation et dans le soin de faire de bonnes relances, il démontre qu’il est pas nécessaire d’avoir de la taille pour être un grand défenseur.

Alba (6): Sans forcer. On l’a déjà vu meilleur, mais le petit latéral a été solide défensivement et sérieux offensivement.

Busquets (8): Indispensable. Les matchs ratés du milieu de terrain catalan ont lieu en même temps que les JO, tous les quatre ans. Propre, intelligent, le meilleur à son poste.

Rakitic (6) : Travailleur infatigable. Il bosse pour l’équipe, sans jamais s’en lasser. Son pied droit lui permet de trouver des lignes de passes toujours intéressantes. On aimerait le voir prendre encore plus de risques, mais pour sa première année au Barca, c’est plus que bien.

Iniesta (7) : Quand le magicien s’appelle Andrés. Sa percée sur le but de Neymar parle pour lui, mais c’est bien plus que ça : Iniesta ne perd pas le ballon! Remplacé par Xavi, fidèle à lui-même. Quand on voit le jeu avant tout le monde, c’est plus simple. Et c’est ça, Xavi Hernandez. J’aimerais être dans sa tête juste une fois, pour voir…

Neymar (9) : Décisif. Buteur à l’aller, double buteur au retour, Neymar confirme sa grande saison. Petite nouveauté néanmoins, le Brésilien a énormément participé au travail défensif, en pressant très haut tantôt Marquinhos, tantôt Van Der Wiel. Match complet.

Messi (6) : Moins bon dans l’excellence. Oui, il n’a pas marqué. Oui, il a raté des dribbles. Oui, il n’a pas été décisif. Mais Messi nous a montré ses facultés à garder le ballon dos au but, et sur ce point-là il a beaucoup aidé son équipe. Pas avare d’efforts, il a pas manqué grand-chose pour qu’il marque son 401ème but avec le Barca. Ça viendra, très vite.

Suarez (7) : Mort de faim. Quand il sait qu’il ne peut pas marquer, l’attaquant uruguayen se met minable pour ses coéquipiers. Auteur d’une récupération de balle pleine de rage sur le second but, Suarez n’a rien lâché, comme à son habitude. Il a eu droit à une belle ovation du Camp Nou, bien méritée.

Sirigu (3) : Seul. Le gardien parisien ne peut strictement rien faire sur les deux buts, et n’a finalement pas eu grand-chose à faire. Mis à part regarder de loin ses coéquipiers se noyer dans l’immensité du Camp Nou.

Van der Wiel (3) : Débordé. Inexistant offensivement, parce que trop occupé à contenir les attaques de Neymar et d’Iniesta. Il a laissé le Brésilien seul au point de pénalty sur le second but.

Marquinhos (2,5) : Perdu. Il est un vrai défenseur central, mais pour le moment l’habit lui va trop grand. Et puis, remplacer Thiago Silva au Camp Nou n’est pas une mince affaire. Grosse marge de progression.

David Luiz (2) : Capable du meilleur comme du pire. Mardi, il a alterné.

Maxwell (4) : Avec la peur des contres. Le Brésilien et ancien du Barca a au moins tenté de monter et d’apporter son soutien offensif. Principal problème, il avait Messi dans sa zone, ce qui le faisait prendre son couloir avec le frein à main. Sur le second but, il est trop facilement éliminé par Dani Alves. Sérieux pour le reste.

Verratti (6) : Spectaculaire. Le meilleur du PSG, et de loin. Le petit Italien ne cesse de progresser et deviendra sans doute un des tous meilleurs à son poste. Il est battu sur le rush d’Iniesta mais est l’un des rares joueurs de Paris qui pouvait sortir la tête haute.

Cabaye (1,5) : Inutile. Il n’a pas pu arrêter Iniesta, mais n’a jamais pesé dans le jeu du PSG. Transparent du début à la fin.

Matuidi (5) : Le mérite de tenter. Il a fait de son mieux, mais tout seul il ne pouvait pas faire grande chose. Il mérite la moyenne pour son envie et son travail.

Pastore (3) : Absent. Meilleur joueur parisien à l’aller, l’Argentin n’a jamais réussi à faire la différence à Barcelone, faute d’un trop grand nombre d’erreurs techniques. L’ancien palermitain est passé à côté de son quart de finale retour.

Cavani (1) : Désolant. Amoureux du foot, on a tous en tête le Cavani de Naples, « El Matador ». Où est-il passé ? Comme très souvent, trop souvent, l’attaquant du PSG n’a pas été à la hauteur et a donné l’impression ne pas savoir quoi faire avec le ballon, le peu de fois où il l’avait dans les pieds. Le talent il l’a, mais ça se saurait si c’était suffisant.

Ibrahimovic (1) : Ni chaud, ni froid. C’est la sensation que l’on a quand on regarde le géant Suédois au moment du coup de sifflet final. Pas concerné par le jeu de son équipe, il a décroché par moments pour toucher un peu le cuire, mais c’est tout. Trop peu pour un joueur qui surnage en Ligue 1 et qui n’existe pas sur le plan européen. La fin approche, et la faim s’éloigne pour Zlatan.

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