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03 Apr

Qatari Productions

Publié par Jérémie Brun

Qatari Productions

Le 03/04/2013

Il y a des jours où l'on se demande si l’on parle toujours de football, ou de business. Si l’on parle toujours de ballon à mettre dans une cage, ou d’argent. Rappelons tout de même qu’à la base, ce n’est que du football. Et alors que l’on pensait avoir enfin trouvé une justice dans ce monde de riche, Nasser Al-Khelaifi est arrivé et a décidé de racheter le PSG. Mais en réalité ça semble être bien plus que ça. Nous sommes censés parler football, mais tout le monde parle argent, alors pourquoi pas nous ?

Ce soir, au plus grand regret des supporters blaugranas, M.Stark n’était officiellement pas du côté des jaunes et orange, que Monsieur Mourinho se rassure. Car si selon Carlo Ancelotti le second but barcelonais est « un cadeau de l’arbitre », que dire du but d’Ibra. Avant celui-ci, Jordi Alba et Javier Mascherano se blessent et M.Stark leur demande de sortir du terrain, puisqu’il y a eu l’intervention des kinés. Or, la règle stipule que l’arbitre doit laisser un joueur sur le terrain, première erreur. Deuxième erreur, sur le corner le ballon est renvoyé de la tête par Piqué en direction de David Villa qui subit une obstruction de Marco Veratti mais l’arbitre signale une faute de l’espagnol. Sur le coup-franc, et au moment de la tête de Thiago Silva qui rebondit sur le poteau, Ibra est hors-jeu de deux mètres. Aucun mouvement de la part de l’assistant qui laisse Ibra marquer tranquillement, troisième erreur.

Mais le pire dans tout ça, c’est que le suédois ne devait pas jouer ce match, suspendu après son expulsion face à Valence en huitième de final aller. L’UEFA, nous supposons, par simple magie, a réduit la sanction d’Ibra à un match, ce qui lui permettait de jouer face au FC Barcelone dès le match aller. Histoire de jouer encore un peu plus de malchance, Lionel Messi se blesse juste avant la mi-temps au quadriceps de la jambe droite et est quasi forfait pour le match retour, et Javier Mascherano est lui d’ores et déjà out durant quatre à six semaines.

A travers toutes ces remarques, nous penserions que le Barça s’est incliné mardi soir sur la pelouse du Parc des Princes, et bien non. Au contraire, sans ce but de Matuidi au bout du bout du temps additionnel, les hommes de Tito Vilanova l’auraient emporté. C’est sur un score de 2-2, momentanément favorable au Barça, que les deux équipes se quittent.

Souvent discuté et faisant beaucoup d’envieux, le jeu du FC Barcelone a une nouvelle fois parlé en la faveur de la machine blaugrana, ou presque. Avec près de 68% de moyenne de possession de balle, et des Xavi, Iniesta et Alves dans un très bon jour, le Barça faisait ce qu’il voulait. Côté parisien, l’entame de match est bonne, on est assez haut et on coulisse bien pour récupérer la balle et vite se projeter vers l’avant. Le premier coup de boutoir est d’ailleurs l’œuvre de Lavezzi dès la 5ème minute, sur un contre, une fois n’est pas coutume. L’argentin reçoit une passe de la poitrine de Pastore, dribble Gérard Piqué et voit son ballon dégagé par Sergio Busquets sur le poteau. Les accélérations notamment de Lucas sont très tranchantes et défensivement, Thiago Silva montre qu’il est l’un des meilleurs défenseurs centraux du monde. Mais à la 38ème minute, sur un corner sorti de la tête, puis prolongé par Ibra en direction de Lavezzi, Jordi Alba coupe la trajectoire du ballon puis trouve Dani Alves à 30 mètres des buts. Le brésilien voit l’appel de Lionel Messi et d’une passe magistrale extérieur pied droit, trouve l’argentin qui trompe Salvatore Sirigu. Messi qui sur une action 6 minutes plus tard, accélère et frappe. Son tir passe à quelques centimètres de la lucarne de Sirigu. Mais l’inquiétude gagne le banc barcelonais et, les joueurs se regardent. Leo Messi se touche la cuisse droite et semble dire à Vilanova qu’il ne peut plus faire grand-chose sur la pelouse. L’argentin passera les 3 dernières minutes avant la mi-temps juste au niveau de la ligne de touche, à côté du banc barcelonais.

A la sortie des vestiaires, c’est bien Cesc Fabregas qui revient sur la pelouse. Le numéro quatre catalan remplace le héros de tout un peuple, Lionel Messi. La seconde mi-temps est similaire à la première, hormis le fait que les parisiens sont encore plus hauts sur le terrain, et sont obligés d’aller chercher les blaugranas, qui eux font tourner. Paris pousse, se montre dangereux sans trouver la faille. La faille, elle n’est malheureusement pas trouvée par un parisien, à un peu plus de dix minutes de la fin. Les trois erreurs enchaînées par M.Stark profitent aux dépourvus de ballon mais vaillants parisiens. Plus particulièrement à Zlatan, le miraculé de l’UEFA. C’est donc l’égalité parfaite entre les deux équipes à dix minutes du terme. Le « cadeau de l’arbitre » intervient à deux minutes de la fin du temps réglementaire. Les barcelonais ont encore une fois le ballon dans leurs pieds, et prépare une nouvelle action. Cristian Tello, rentré un peu plus tôt, sert Alves côté droit, qui lui transmet le ballon en retrait à Iniesta. L’espagnol trouve Fabregas qui talonne subtilement dans la surface pour Alexis Sanchez. Sirigu sort dans les pieds du chilien, mais l’attaquant du Barça pousse le ballon et, suite au contact avec le gardien italien, tombe. M. Stark désigne le point de pénalty, très logiquement. En l’absence de Messi, c’est Xavi qui se charge de transformer ce pénalty et de redonner l’avantage aux siens. Mais alors que le match touche à sa fin, sur un dernier sursaut d’orgueil, le PSG égalise. Sur un long ballon de Thiago Silva, Jallet parvient à prendre le ballon et envoie à son tour une passe en hauteur pour Ibra. Le suédois intelligemment trouve Matuidi en retrait, qui sera absent au match retour, et dont la frappe est légèrement déviée par Marc Bartra, entré en lieu et place de Mascherano. Le Parc explose, le PSG peut sans doute y croire, même s’il part avec deux buts encaissés à domicile dans la valise.

Si l’on parle football, le Barça est à des années lumières du Paris Saint-Germain, mais le football moderne c’est aussi les à côté et dans ce domaine-là le PSG a toute ses chances. Pendant qu’en Espagne le football est source de distraction et d’amusement pour tous les espagnols, peinant à voir le bout du tunnel de la crise, en France on se bat pour une image, pour de l’argent. La loi de Jean Marc Ayrault sur la taxe à 75% pour les personnes gagnant plus d’un million par an (Ibra par exemple gagne plus d’un million par mois) a enfin été votée. Alors, allons-nous enfin pouvoir parler seulement de football ?

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